Voyage, hospitalité et morale dans le Supplément au Voyage de Bougainville de Diderot
DOI:
https://doi.org/10.56592/flj.v1i28.823Keywords:
Diderot, Hospitalité, Voyage, Bougainville, MoraleAbstract
Au xviiie siècle, l'hospitalité à Tahiti découlait d'une société basée sur l'échange et la paix sociale. Mais avec l’arrivée des explorateurs européens, notamment de Bougainville, cet « état de nature » a été perturbé. Parallèlement, Diderot souligne dans son Supplément au voyage de Bougainville que l'Europe aurait perdu la vertu de l'hospitalité en faveur du commerce et de la propriété. Si les insulaires de Tahiti sont restés satisfaits par les limites qu’imposent leurs besoins « naturels », c’est qu’ils n’ont pas cherché les besoins superflus de l'homme civilisé pour des raisons apotropaïques. Ainsi, la critique du voyage de Bougainville par Diderot nous révèle ainsi les contrastes entre les cultures sociétales et souligne par-là les conséquences de l’esprit de commerce européen sur la morale et l'hospitalité des sociétés.